PART-IS : le cap cyber de l’aviation civile

Dans cet article

Ce que change PART-IS, qui est concerné, comment s’y préparer.

PART-IS, en deux mots :

PART-IS est le premier règlement européen qui impose un ISMS (ISMS/ISO 27001-like) à l’échelle de l’aviation civile, en reliant explicitement cybersécurité et sûreté des opérations. Deux deadlines : 16 octobre 2025 pour aéroports, concepteurs et fabricants, puis 22 février 2026 pour compagnies, MRO, CAMO, prestataires ATM/U-Space et autorités nationales.

Pourquoi maintenant ?

Le transport est devenu le 2ᵉ secteur le plus ciblé en Europe (11 % des cyberincidents en 2024). Un correctif défaillant a paralysé Delta Air Lines en juillet 2024 : 7000+ vols annulés et un préjudice estimé à 500 M$ — illustration brutale d’un risque désormais opérationnel. Au-delà des attaques “classiques”, la supply-chain numérique et les ruptures d’exploitation inquiètent le plus ; le coût moyen d’une violation est estimé à 4,88 M$ (5,17 M$ si cloud). PART-IS place donc la cybersécurité au cœur de la continuité aérienne, pas en périphérie IT.

Qui est visé et sur quoi porte PART-IS ?

Le périmètre couvre les systèmes numériques dont la fiabilité conditionne la sécurité des opérations : systèmes embarqués (ex. FMS), infrastructures trafic (ATM/ANS), maintenance prédictive, passerelles sol-bord, outils numériques aéroportuaires et chaîne logistique avion. Les obligations concernent opérateurs aériens, MRO/CAMO, constructeurs/OEM, prestataires ATM/U-Space et autorités — avec une approche de bout en bout pour gérer les interdépendances.

Les exigences clés

  • ISMS structuré (politique, périmètre, rôles).

  • Analyse de risques révisée régulièrement en intégrant l’impact sûreté.

  • Mesures techniques : chiffrement approprié, contrôles d’accès, patch management, segmentation réseau, supervision/SOC.

  • Gestion d’incident : détecter < 24 h, notifier l’autorité, activer continuité & reprise.

  • Culture sécurité : formation selon les rôles, exercices réguliers (table-top, cyber-range).

Valeur métier : pourquoi investir maintenant ?

  • Réduction du risque d’arrêt : un ISMS efficace limite les interruptions majeures et leur coût opérationnel.

  • Assurabilité facilitée : gouvernance des risques démontrable = conditions de couverture souvent meilleures.

  • Différenciation : de meilleures notes cyber corrèlent avec moins d’incidents majeurs ; un avantage visible en appels d’offres.

  • Marché en croissance : la cybersécurité aéronautique progresse fortement — se mettre au niveau, c’est anticiper

Prêts pour un contrôle à blanc PART-IS ?

Commencez par un diagnostic PART-IS : périmètre et interfaces critiques, écarts clés, plan de mise en conformité avec preuves au bon format. En quelques semaines, vous disposez d’un cap clair et de premiers résultats présentables.

Dans cet article

fr_FR