La contribution ou la compensation carbone est un mécanisme clé pour atténuer les effets du réchauffement climatique. Cependant, il est essentiel de comprendre clairement ces concepts et leurs limites. Leur différence est un sujet de débat croissant. Traditionnellement, la compensation carbone implique d’investir dans des projets de réduction ou de séquestration de carbone pour compenser les émissions résiduelles.
Par exemple, une entreprise émettant 2500 tonnes de CO2 peut compenser cette quantité en finançant des projets réduisant ou capturant la même quantité de CO2.
Cependant, le terme « contribution carbone » est préférable, car il souligne l’importance de contribuer à la neutralité carbone collective plutôt que de simplement compenser ses propres émissions. Il met en lumière le besoin de réduire les émissions à la source plutôt que de simplement les compenser. Cette distinction est cruciale pour une action climatique plus robuste et durable.
Encadrement de la communication 0 émission
En France, depuis le 1er janvier 2023, un décret de la Loi Climat encadrer rigoureusement l’utilisation des termes « Net Zéro », « neutre en carbone » ou par les produits, services ou entreprises.
Ce décret exige que toute entité utilisant ces termes communique sur son empreinte carbone Scope 1, 2 et 3, mette en place un plan de réduction conforme aux accords de Paris, ait déjà réalisé des réductions effectives et détaille l’origine des crédits carbone financés, segmentés en trois catégories de prix. Cependant, des organismes influents comme l’Ademe et Carbone4 contestent la validité scientifique de ces allégations. En conséquence, il est recommandé, en France, d’opter pour la terminologie « contribuant à la neutralité carbone collective » et de démontrer une ambition élevée en matière de réduction des émissions, de réalisations concrètes et de financement de crédits carbone.
Certains acteurs, principalement dans le monde anglo-saxon, affirment être « négatifs en carbone », ce qui signifie qu’ils financent plus de tonnes de CO2 que leur propre empreinte. En France, La Poste s’est engagée précocement en comptabilisant et en réduisant ses émissions. Grâce au soutien financier de divers projets de contribution carbone, La Poste contribue à la neutralité carbone collective depuis 2012, se démarquant ainsi comme un précurseur avec le financement de projets français du Label Bas Carbone.
A quoi sert la compensation carbone?
La compensation carbone sert à réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le climat en finançant des projets qui contribuent à la réduction ou à la séquestration du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Voici quelques-uns des objectifs principaux de la compensation carbone :
- Réduction des émissions : Les projets de compensation carbone soutiennent des initiatives qui réduisent les émissions de GES, par exemple en promouvant les énergies renouvelables, en améliorant l’efficacité énergétique, ou en favorisant la capture et le stockage du carbone.
- Séquestration du carbone : Certains projets visent à capturer et à stocker le CO2 de l’atmosphère, généralement par le biais de la reforestation, de la conservation des forêts, ou d’autres pratiques agricoles durables qui favorisent l’accumulation de carbone dans le sol ou la biomasse.
- Compensation des émissions résiduelles : Pour les émissions de GES qui ne peuvent être évitées, la compensation carbone permet aux individus, aux entreprises ou aux gouvernements de contrebalancer leur empreinte carbone en finançant des projets qui compensent ces émissions en retirant ou en réduisant une quantité équivalente de CO2 de l’atmosphère.
- Contribution à la neutralité carbone : En participant à des initiatives de compensation carbone, les acteurs peuvent contribuer à atteindre des objectifs de neutralité carbone, où les émissions nettes de GES sont réduites à zéro grâce à un équilibre entre les émissions produites et celles retirées de l’atmosphère.
Compenser son empreinte carbone, quelle méthodologie adopter?
Pour compenser son empreinte carbone, il est crucial de prendre des mesures à la fois de réduction et de compensation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Avant tout, il est nécessaire de quantifier ces émissions, ce qui peut être réalisé grâce à des outils comme le Bilan Carbone pour les entreprises ou des calculateurs en ligne tels que celui de l’ADEME pour les particuliers. Cependant, la simple compensation sans réduction préalable de ses émissions est critiquable.
Tout d’abord, il existe un décalage temporel entre la compensation et la réduction des émissions, ce qui signifie que les émissions compensées continuent à affecter l’environnement immédiatement. Ensuite, une dépendance excessive à la compensation carbone sans réduction des émissions pourrait conduire à un manque de projets viables à financer à long terme.
C’est pourquoi il est essentiel de mettre en place des stratégies de réduction d’émissions en parallèle à la compensation carbone. Les entreprises peuvent élaborer des plans d’action visant à réduire leurs émissions, tandis que les particuliers peuvent adopter des comportements plus respectueux de l’environnement pour diminuer leur empreinte carbone personnelle.
En ce qui concerne le montant à contribuer ou à compenser, il est recommandé de viser à compenser au moins l’empreinte carbone complète, voire plus si possible. Certaines entreprises choisissent de compenser uniquement leurs émissions directes (Scope 1 et 2), mais il est préférable d’adopter une approche plus large.
Quant au choix des projets de compensation, il existe diverses options telles que la plantation d’arbres, les projets d’énergie renouvelable ou les initiatives visant à réduire la pollution dans les communautés défavorisées. Il est crucial de sélectionner des projets de qualité, certifiés par des labels reconnus tels que VCS et Gold Standard, pour garantir leur efficacité dans la réduction des émissions de CO2.
Enfin, dans le cas spécifique de la compensation carbone liée aux voyages en avion, il est à noter que le secteur de l’aviation est responsable d’une part significative des émissions mondiales de GES. Un accord international, CORSIA, impose que toutes les émissions aériennes excédant le niveau de 2020 soient compensées, ce qui illustre l’importance croissante de la compensation carbone dans ce domaine.
Les limites de la compensation carbone
Lorsque vous envisagez de compenser votre empreinte carbone, il est essentiel de vous assurer que votre contribution financière soutient réellement des projets efficaces de réduction des émissions. Certains programmes de « compensation carbone » ne font en réalité que des investissements financiers dans des projets forestiers, sans garantie quant à leur effet réel sur la réduction des émissions.
De plus, la qualité des projets que vous choisissez de soutenir est cruciale. Certains projets de compensation carbone favorisent la plantation de monocultures d’arbres à croissance rapide, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la biodiversité et la santé des sols. De tels projets peuvent également présenter des risques en cas d’incendie ou de maladies des arbres, risquant ainsi de renvoyer le carbone dans l’atmosphère.
Il est donc important de sélectionner des projets qui sont audités et certifiés pour leur capacité réelle à capturer ou réduire les émissions de carbone, tout en évitant d’autres impacts négatifs sur l’environnement et la société. Les labels peuvent être utiles pour identifier ces projets de qualité.
Compenser son empreinte carbone est une étape nécessaire vers la neutralité carbone, mais cela ne suffit pas en soi. Il est primordial de combiner la compensation avec des mesures de réduction des émissions. Chez Phishia, nous aidons nos clients à élaborer des politiques de compensation sérieuses et à choisir les projets les plus efficaces pour atteindre leurs objectifs climatiques.
Il est essentiel de considérer la compensation carbone dans une perspective mondiale plutôt que locale. En effet, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne se limitent pas aux frontières nationales, et les effets du changement climatique sont ressentis à l’échelle planétaire. Par exemple, les émissions provenant de la production de biens et de services dans un pays peuvent contribuer au réchauffement climatique dans d’autres régions, affectant ainsi les populations et les écosystèmes qui n’ont pas directement causé ces émissions.
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